Collier

Voilà une posture paradoxale. Une main énervée, doigts écartelés tentant de s'enfoncer dans un mur qu'on suppose, une main qui dit non, une main qui cherche de la paume une porte pour s'enfuir. C'est la sinistre.
La dextre elle est mutine, ligne de vie et de coeur offerte, présentant un collier de perles plus long qu'une robe à traîne comme si c'était une chaîne, comme s'il était de chanvre. Une main qui dit oui, qui invite, qui se donne.
Et ce cou d'albâtre, long et droit sous un profil impeccable, comme sorti d'années de minerve, qui semble n'attendre qu'un autre collier.

Loulou et Lulu, éternelle Louise Brooks, prêtée malgré elle à cette sauvage interprétation.