En pleines formes

Gloups. C'est ainsi qu'elle se présente, par ce surnom qui fleure bon le bonbec qu'on avale tout rond. D'ailleurs, tous ses surnoms sont ronds Je l'ai d'abord croisée sous l'évocateur pseudonyme de Botero. J'ai aussi vu traîner un pamplemousse dans un coin à elle. Mais c'est ce Gloups, onomatomée joyeuse, qu'elle semble préférer.

Je ne la connais pas. Enfin si, comme on se connaît dans ce monde virtuel. Je lis ses fredaines tandis qu'elle lit mes fadaises, on se glisse des billets qui glougloutent d'affection comme un baume au coeur.

Pour moi elle est femme, égale, autre, pour elle, et pour Laura, sa soeur panthère esclave, pour Franz, son maître, elle est chienne. Une chienne espiègle et effervescente, une gironde canidée épanouie qui transforme le gris en couleurs nacrées, qui éclabousse et se trémousse de joie. Elle tient boutique, ludique et parfois dramatique, ici, il faut y aller, ça gigote de la pensée et du derrière.

Là où d'autres semblent former un trio de vaudeville (ciel, mes menottes dans le placard avec le colonel Moutarde qui a peu de sa femme), ceux-là nous la jouent tiercé d'amour.

Quand je suis partie débloguer ailleurs, je l'ai assuré que dans ma nouvelle maison, il y aurait un vaste et douillet panier pour elle. Le voilà, assurément douillet (avec coton estival et fourrure hivernale).

Et le reste de sa trinité essème peut évidemment venir y poser la laisse, le martinet, le collier, bref, les pieds, les yeux, le bulbe et le reste.