Quant tu pars, deux heures, deux jours, deux semaines, deux mois, quand tu cultives ton absence comme une fleur de frustration toujours en éclosion, j'ai des images de toi, comme des flashs, ou comme des fantasmes.

Certaines sont des souvenirs, ton regard toujours, quand je peux le voir, tu jouis dans mon dos, je rate quelque chose ; ta bouche mi ouverte qui cache tes dents et dit tes idées pas si fixe, ; ton corps alangui et tendu quand je te suce, les arabesques de ton bras, que je peux aussi qu'imaginer quand il passe entre mes cuisses avant de s'abattre sur mon cul ; ta chaise qui se rapproche, rituel désormains, pour que tes doigts, en guise de bonjour sm, puissent me triturer les seins et déjà me faire fontaine.

Mais ce peuvent être des compositions inédites sorties de mon imagination, pas forcément des désirs, sûrement des excitations.

Un pied sur mes reins qui me cambre encore plus. Une main qui me baillonne et que je ne mordrais pas Des dents qui s'attaquent à d'autres lèvres...

La saignée de ton bras qui s'offre à ma langue. Ou ton creux poplité.

Ces liens, de corde, loin de ceux symboliques contre quoi je me bats, entr'aperçus dans ton sac l'autre jour, dont j'aimerais qu'ils m'écartèlent les jambes pour que tu puisse gifler mon sexe, fouetter mes fesses, sans que je puisse d'une dérobade te signifier trop évidemment ma douleur.

Ton corps, encore, dont j'ai envie de parcourir le dessin agréable du bout de ma langue.

Ta langue, membre à part entière, extravertie, ton contraire.

Tiens, j'ai dis deux mois, j'ai failli dire deux ans, ce qu'on dit quand un homme nous attire, nous ficelle, nous réjouit..., mmmm, là, on arrive dans des rimes de Barbara plus que des instantanés rêveurs, quelque part entre "dis quand reviendras-tu" et "je n'ai pas la vertu des femmes de marin".

Et si j'étais vertueuse malgré l'impatience ?